On est en 2050 et Israël a réalisé sa vision de Jérusalem : Les visiteurs verront un centre juif de technologie de pointe au milieu d’une mer de touristes, avec une présence palestinienne minimale. Pour accomplir cette vision, Israël travaille sur trois plans directeurs ; un est bien connu, mais deux restent sous la ligne de visibilité.

Edward Said avait déjà prévenu en 1995 que ce ne serait « qu’en projetant une idée de Jérusalem qu’Israël pourrait alors procéder aux changements sur le terrain [qui] correspondraient ensuite aux images et aux conceptions ». « L’idée » d’Israël pour Jérusalem, telle qu’élaborée dans ses plans directeurs, implique de maximiser le nombre de Juifs et de réduire le nombre de Palestiniens par une avancée progressive de la colonisation, du déplacement et de la dépossession. (Voir le résumé politique d’Al-Shabaka sur les méthodes utilisées ainsi que cette récente mise à jour.)

Le plan le plus connu des trois plans directeurs israéliens pour la ville est le Plan directeur Jérusalem 2020, qui n’a pas été soumis à l’opinion publique alors même qu’il a été publié pour la première fois en 2004. Les moins connu sont le Plan Marom, plan commandé par le gouvernement pour le développement de Jérusalem, et le Plan « Jérusalem 5800 », connu aussi sous le nom de Jérusalem 2050, qui est le résultat d’une initiative du secteur public et qui se présente comme un « plan directeur transformationnel pour Jérusalem » (voir plus bas).