Quel espoir attendre de l’initiative de paix française au Moyen Orient?
La France a accueilli le 3 juin la session préliminaire d’une conférence sur la paix en Israël-Palestine. Ce fut le premier effort sérieux pour relancer le processus de paix après l’échec de l’initiative du Secrétaire d’État John Kerry au début de 2014. Et pourtant, la France ignore la leçon dont beaucoup pensaient qu’on tiendrait compte après l’échec de Kerry : sans réforme significative, le processus de paix qui a prévalu pendant vingt ans de diplomatie sur Israël-Palestine est voué à l’échec.
Pour préparer la conférence de Paris, les Français ont envoyé une délégation en Israël et en Palestine. Leur but principal était de rencontrer les membres israéliens de l’équipe de négociation et de considérer leurs inquiétudes à propos de cette conférence – même alors que le premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, avait clairement exprimé son désintérêtconcernant l’initiative française. Plutôt que de soutenir les efforts français, Netanyahu a réitéré son soi-disant engagement dans des négociations bilatérales entre les parties. Il a aussi fait preuve d’une posture favorable face à la reprise inattendue et plus que surprenante de l’Initiative Arabe de Paix par le président égyptien Abdel Fatah al-Sisi.